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Citation de Ledraveur


L'Orient fêtait en effet le 6 janvier la fin du solstice, quand le jour recommence visiblement à grandir. Les Grecs fêtaient ce même jour Dionysos, et les Romains Bacchus, son synonyme. Ce même 6 janvier, les Égyptiens d'Alexandrie reconnaissaient aux eaux du Nil un pouvoir régénérateur particulièrement intense ce jour-là, et célébraient leur dieu Osiris, dieu de la face cachée de la vie, comme la graine qui ressuscite après l'hiver, dieu qui apprend aux hommes à cultiver la terre irriguée par le Nil, dieu qui se manifeste aux hommes comme le Christ lors de son baptême dans le Jourdain... Les chrétiens d'Orient baptisèrent très tôt cette fête du 6 janvier, célébrée dès l'an 120, donc plus de deux cents ans avant la première fête de Noël à Rome ; cette fête de l’Épiphanie, nous la nommons plus traditionnellement fête des Rois, puisqu'elle coïncide avec l'arrivée des fameux Rois mages à Bethléem, encore symbolisée par la traditionnelle galette des Rois.
Ces rois — qui n'en étaient point, semble-t-il — viennent de très loin ! Dans la Perse antique, les prêtres de Zoroastre — dieu des ancêtres des turbulents et inquiétants Iraniens d'aujourd'hui — adoraient le Soleil et montaient en cette période sur une montagne sacrée pour y allumer de grands feux. Ils recherchaient dans le ciel une étoile annonçant la naissance d'un Sauveur, censé naître d'une vierge dans une caverne... Extraordinaire convergence, on en conviendra, entre deux grandes religions d'Orient : celle des Parsis, les anciens Perses, et la tradition chrétienne qui semble avoir intégré cette légende dans un récit de la naissance du Christ.
p. 339


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«Fleurs, fêtes et saisons », Jean-Marie PELT, éd. Fayard © - 1989
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