Ce que l’on appelle aujourd’hui le gnosticisme, du mot grec gnosis qui signifie « connaissance », est le résultat d’une rencontre parfois tumultueuse entre trois traditions essentielles, le christianisme, bien entendu, le mazdéisme zoroastrien et la philosophie grecque de source platonicienne ou néoplatonicienne. Ce gnosticisme ne constitue pas une religion en soi, encore moins un bloc monolithique : on a pu dénombrer de
soixante à quatre-vingts écoles qui se réclamaient de ce courant de pensée. Certes, il existait, entre ces écoles, des différences sur les méthodes et les points de détails, mais toutes se rattachaient à une direction d’idées qui en font un système parfaitement spécifique.