Imaginons un âne qui meurt de faim et de soif et qui se trouve placé entre une écuelle remplie d’avoine et un seau d’eau fraîche. Que va-t-il faire : manger l’avoine ou boire l’eau ? Et s’il hésitait, s’il ne prenait pas de décision, s’il se contentait de respirer l’odeur de l’avoine et les effluves aquatiques, et jusqu’à en mourir ? Belle leçon de philosophie, en vérité ! Ou plutôt constatation navrante de l’incapacité des êtres vivants à résoudre leurs problèmes les plus primaires, c’est-à-dire les plus essentiels de la vie de tous les jours.