Les six mois passés à Auschwitz nous avaient déjà détruites… On nous avait tout pris… La force, la santé, l’espoir…. Jusqu’à la faculté de penser… J’ai entendu que l’on peut tout prendre à un homme sauf son esprit et ses rêves. C’est faux. Quand le corps se trouve réduit à endurer la souffrance, la maladie, la faim et quand l’esprit doit lutter quotidiennement contre la peur, l’angoisse et les humiliations, l’esprit n’a plus la possibilité de se réfugier ni dans les souvenirs heureux ni dans les rêves, ni dans l’espoir… La destruction est totale…