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Citation de p-maude


Je suis toujours attirée par les titres de roman un peu insolite. Pour ne rien vous cacher, je n’avais pas lu de critique de ce livre avant de l’attraper au vol dans un rayon comme une affamée parce que je n’avais plus rien à me mettre sous la dent… Le premier tiers du livre j’ai cru pendant un moment à une pâle copie de Farenheit 451 de Ray Bradbury, bref j’étais déçue ! Je ne savais pas où Jean-Paul Didierlaurent m’emmenait avec un récit que je pensais involontairement plat. Ce pauvre monsieur Guylain Vignolles et la monotonie de ses déboires avec cette broyeuse de livre infernale dont il est le machiniste (ou devrais-je plutôt dire le commandant) ne me passionnait guère. Mon seul petit soleil était son affection pour le poisson rouge joliment nommé rouget de Lisle cinquième du nom ! Entre dix bâillements intempestifs, je lisais laborieusement une page. Mais l’arrivée de Guiseppe a tout changé. Cet ancien employé de l’usine où sévit la Zestor 500 a été littéralement broyé par les mâchoires de fer et y a laissé ses jambes. Depuis sa quête du graal est de retrouver les fragments de ses membres inferieurs disséminés dans l'édition des sept-cents cinquante-huit exemplaires de « Jardins et Potagers d'autrefois ». Guylain l’y aidera de façon plutôt curieuse. Le fil conducteur du récit est basé sur une multitude de fragments hétéroclites (de vies aux pluriels, d’écrits, de pensées) Mais la vraie question de cet ouvrage est : « Que peut-on faire faire de positif avec le peu de choses que nous offre l’existence ? » C’est un message qu’il nous faut retenir car trop souvent nous nous apitoyons sur ce qui est inaccessible ou en tout cas ce qui nous parait inaccessible. Or, si on y regarde de plus près, c’est notre mission première d’embellir notre quotidien pour qu’il soit riche de tout et de rien. C’est bien l’évolution que subit sans le savoir Guylain Vignolles. D’abord en sauvant de l’oubli ces pages de livre esseulées miraculée du monstre. De plus il les lit dans le RER du 6h23 et partage sa joie avec les passagers dont les sœurs Delacôtes… Il ira bientôt ensoleiller leur « résidence » en faisant des matinées lectures dont elles sont si friandes. Puis, un matin comme les autres dans le RER, il trouve une clé USB oubliée… Il ouvre les documents et découvre un trésor. Le journal intime d’une dame pipi !
Une épopée dans le style littéraire de « La délicatesse » de David Foekinos avec moins de fioritures au début mais avec une palette de personnages plus excentriques les uns que les autres. Une belle écriture toute en authenticité et simplicité ! Belle découverte. Même si la dame pipi, Julie, ressemble à peu de choses près à l’héroïne d’Eric-Emmanuel Schmitt dans « Les dix enfants que madame Ming n’a jamais eue » J’ai adoré c’est dans la simplicité qu’on trouve les meilleures pépites ! Très chouette pour un premier roman. Il y a aussi une ribambelle de citations savoureuses! Je lirai une seconde fois pour les relever!
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