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Citation de isanne


Je refermais derrière moi la porte de mon verger, j'allais vers l'éperon saluer le vieux gravelin qui n'est jamais plus beau que sous l'hiver, sans ses feuilles, parmi ses branches et ses ramures de craie, parfaitement lisibles. J'allais m'installer dans le bois de pins, je restais assis dans la neige contre un tronc, dans la direction du sud-ouest, (...). Le dos contre mon arbre, je suivais les jeux des écureuils qui descendent à toute vitesse deux à deux, la tête la première, en tournant autour d'un tronc comme on descend la vis de l'escalier des tourelles. Une fois à terre, selon des parcours désordonnés, hésitants mais précipités, ils s'arrêtaient soudain, plongeaient le museau dans la neige, commençaient à forer comme un pic-vert à coups de bec, exhumaient un cône brun qu'ils attaquaient maintenant, assis dans la neige sur leur derrière, la crosse de leur queue bien dressée, et je me demandais comment ils font, les écureuils, quand tout est blanc, pour savoir où ils ont caché leurs provisions, comment ils se souviennent.
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