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Citation de migdal


migdal
06 décembre 2019
- Il n'y a aucun moyen ?

Lorenzo fait un signe négatif de la tête d'un air désolé.
- Où me conduisez-vous ? demande Cavalcanti.
- Devant un juge d’instruction du tribunal spécial qui vous signifiera votre inculpation d'injure à l'État.

Nous prendrons ma voiture, les hommes de Bocchini nous suivront à distance.
- Et après ?
- Ce sera Regina Coeli ou les arrêts domiciliaires, avec un policier devant votre porte pour s'assurer que vous restez bien là.
- Et après ? demande encore Cavalcanti.
- Le confino probablement. Malaparte s'en est tiré assez bien.
- Grâce à Ciano, remarque Carmela. Cette fois-ci, il ne fera rien. Je viens de recevoir ma propre lettre de licenciement.

Après le café, Lorenzo et Cavalcanti se lèvent en même temps. On apporte leurs manteaux. Carmela étreint son mari et Chiaramonti lui serre la main.
- J'alerterai nos amis en France et en Angleterre.
- Surtout pas, conseille Lorenzo. Cela ne ferait qu'aggraver la situation, en tout cas pas avant le procès. Attendez que le jugement soit prononcé. Après, toutes les interventions seront possibles.

Ils se dirigent vers la sortie en un groupe compact et désolé. Chiaramonti ne cesse de secouer la tête et de répéter : «Mais pourquoi donc est-il revenu ? »

Des pas pressés retentissent. Le majordome apparaît.

- Général Mori, on vous demande au téléphone, c'est urgent.

- Ici Quinto Navarra. Le Duce annule l'ordre d’arrestation. M. Cavalcanti est libre de ses mouvements dès cet instant. Il vient d'obtenir le prix Nobel, la radio l'annoncera dans une heure !
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