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Citation de gouelan


On ne discutait pas les ordres du pater familias. Aussi Marcella retourna-t-elle dans sa chambre pour se lamenter à voix basse devant son esclave.
— Un centurion ! Pour connaître, comme ma mère, les rigueurs des campagnes, dormir sous la tente et marcher dans la boue ? Plutôt mourir, ou devenir vestale !
— Tu as passé l'âge d'être vestale, Marcella, ne put s'empêcher de remarquer Fabellla.
— Tu dis vrai. Aussi ne deviendrai-je ni vestale ni épouse de centurion. Je serai femme de sénateur, quoi qu'il m'en coûte !
— Seras-tu plus heureuse pour autant ?
— Je ne saurai pas être heureuse si je ne suis pas riche et célèbre.
— Et dans cet espoir, tu serais prête à te donner à un inconnu ? Seulement parce qu'il pourrait t'apporter renommée et fortune ?
— Bien sûr ! Toi-même, ne serais-tu pas prête à te donner à un homme qui t'affranchirait et te sortirait de ta vile condition d'esclave ?
— C'est un présent que j'apprécierais, mais que je n'accepterais as d'un inconnu.
— T es donc heureuse de ta condition servile ?
— Non. Mais je sais que, quoi qu'on fasse, on est toujours l'esclave de quelqu'un ou de quelque chose. Et je mesure la faveur que les dieux m'ont accordée, dans mon malheur, de me faire esclave dans la maison de ton père, qui est juste et bienveillant.
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