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Citation de gouelan


Ctésiphon invoqua la mémoire du grand Socrate et, tout heureux de retrouver on statut de grand philosophe, commença son discours :
— De l'homme ou du cheval, dis-moi qui est le plus fort.
— Le cheval, assurément.
— Et des deux, qui est le plus sage ?
— L'homme, habituellement.
— Bien répondu ! Et la sagesse de l'homme lui permet de monter sur le dos du cheval. Mais, dès lors qu'il est sur son dos, qui est le plus fort ?
— C'est toujours le cheval.
— Donc le cheval peut dominer son maître par sa force, non ?
— C'est exact.
— C'est alors le cheval qui est le maître, oui ?
— Oui, mais...
— ... mais quoi donc ?
— Le cheval ne se rebelle que s'il veut se rebeller.
— Et voilà ! Tout est là. Dresser un cheval revient à lui ôter toute idée de rébellion et à le conduire à accepter de se livrer à son maître, en oubliant qu'il est le plus fort. Et il en va des peuples comme des chevaux. Ils se gouvernent comme on gouverne un cheval, et c'est pour cette raison que l'équitation est la science des princes. As-tu compris Fabella ?
— C'est lumineux. En va-t-il de même pour les esclaves ? Car l'esclave n'a pas de pouvoir sur son maître, même s'il est plus fort que lui.
— S'il n'y a pas d'esclave, il n'y a pas de maître. C'est pourquoi le seul pouvoir de l'esclave est de mourir ou de s'enfuir, à moins qu'il ne se rende si indispensable qu'il en arrive à de venir le maître de son maître.
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