D'une part, la poésie est un combat contre la pente naturelle et fatale de toute langue, dans son usage social, à imposer une lecture fermée et univoque de la réalité, contre donc sa tentation totalitaire. D'autre part, la poésie nomme une farouche insurrection de la conscience contre tout ce qui ampute la vie de sa force désirante, de son aspiration même à s'affranchir de toutes limites (p. 29)