AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Otma


Le tsar, soucieux, demande un rapport au général Dediouline, commandant du palais, et à son aide de camp, le colonel Drenteln. Il les charge d'enquêter sur ces rumeurs et aussi d'interroger Raspoutine, bien sûr avec courtoisie et tact, mais sans indulgence. Le rapport des deux hommes est à charge : Raspoutine n'est qu' "un moujik rusé et faux". Puis, de sa propre initiative, donc sans ordre du tsar, le général Dediouline s'adresse aux services secrets pour en savoir davantage. Il prie le général Guérassimov, chef de l'Okhrana, de surveiller Raspoutine à Saint-Pétersbourg, ses activités, ses fréquentations, et de recueillir toutes les informations possibles sur sa jeunesse et sa vie à Pokrovskoïe, son village natal en Sibérie. Les agents recueillent une moisson édifiante : Raspoutine a profité de son magnétisme et de son intelligence pour débaucher des jeunes filles et des jeunes femmes et, à Saint-Pétersbourg, on l'a vue en compagnie de prostituées. En bref, le soi-disant starets ("vénérable") est un imposteur, un apothicaire astucieux, un pervers sexuel utilisant le désarroi des esprits fragiles, surtout chez les femmes. Devant la gravité de ces révélations, le général est reçu par son supérieur direct qui n'est autre que le ministre de l'Intérieur, lequel est aussi, on l'a dit, le Premier ministre Stolypine. Le chef du gouvernement est stupéfait et furieux. Il se précipite à Tsarskoïe Selo pour révéler au tsar le peu reluisante vérité sur "la nature du pieux Grigori".
Commenter  J’apprécie          00









{* *}