Jenn Guerrieri

Notre relation empirait, elle se révélait bien plus envahissante qu’une maladie qui vous ronge de l’intérieur. Je ne pourrais jamais comprendre cette fille. Maya Johnson était beaucoup trop fragile, naïve, maladroite, parfois même trop bavarde. Pourtant, malgré tout ce que je lui avais fait endurer, elle gardait cette lueur au fond d’elle. Son humanité restait intacte, elle était… elle était…
Touchante.
Je repris une latte avant de soupirer. Cette idiote… Pourquoi continuait-elle autant à me détraquer le cerveau ? Je ne pouvais pas me laisser aller avec elle. Pas après l’avoir fait tant souffrir. Mais, sans le vouloir, je commençais à devenir possessif.
Je n’avais pas supporté que ce connard de blondinet pose les yeux sur elle. Encore moins quand il lui avait embrassé la joue. Rien que ce souvenir me fit grincer des dents. Logiquement, je devrais passer outre, sauf que cette scène m’avait mis hors de moi. En réalité, c’était lui que je devrais buter. L’égorger dans une ruelle et laisser son corps se vider de son sang.