« Belle est une héroïne du non, mais elle a sur la bête un pouvoir de vie et de mort. La Bête est même le personnage vulnérable, celui qui manque de mourir faute d’avoir su dire non et qui est sauvé in extremis par Belle qui s’arroge le droit de le couvrir de baisers pour le réveiller. Dans ce conte d’autrefois, la jeune fille propose et dispose du corps de l’autre. Sujet désirant, Belle fait des rêves érotiques que Madame de Villeneuve se plaît à décrire pour nous faire comprendre la domestication du désir.