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Citation de Cielvariable


Lors voilà. Entre nous, tout était terminé. Enfin.

Je l'ai observé avec tristesse, parce que je venais de songer : Je ne te regarderai plus jamais avec les mêmes yeux. Je ne serais plus jamais cette fille-là. La fille qui revenait en courant chaque fois que tu la repoussais, la fille qui t'aimait coûte que coûte.

Je n'arrivais même pas à lui en vouloir, parce qu'il était comme ça. Et qu'il serait toujours comme ça. Il n'avait jamais menti à ce sujet. Il donnait puis reprenait. J'ai senti mon ventre se nouer , cette douleur familière, cette sensation de regret, de perte, que lui seul était capable de me procurer. Je ne voulais plus jamais l'éprouver. Plus jamais.

Peut-être étais-je venue pour cette raison, pour en avoir le cœur net. Pour pouvoir lui dire au revoir. Je l'ai regardé en pensant : Si j’étais suffisamment courageuse ou suffisamment honnête, je lui livrerais le fond de ma pensée. Ainsi, il le saurait, ainsi, je le saurais, et je ne pourrais plus jamais le retirer. Mais n'ayant ni ce courage ni cette honnêteté, je me suis contentée d'un regard. Je crois qu'il avait compris de toute façon. Je te libère. Je te ferme mon cœur. Parce que si je ne me fais pas maintenant, je ne le ferai jamais.
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