Evidemment, Jeremiah avait raison. J’étais amoureuse de Conrad. J’aurais pu dire à quel moment précis j’en avais eu la certitude. Conrad s’était levé de bonne heure afin de préparer un petit déjeuner spécial pour la fêtes de Pères, seulement M. Fisher n’avait pas pu arriver dans la nuit comme prévu. Conrad s’était quand même aux fourneaux; il avait treize ans et cuisinait comme un pied, mais nous avions tout mangé. Alors qu’il nous servait des oeufs caoutchouteux en essayant de dissimuler son chagrin, j’avais pensé: j’aimerai toujours ce garçon.