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Citation de Cielvariable


4h07… 4 h 07, et les yeux de Hank Meynard s’écarquillèrent tandis qu’il découvrait… l’horreur ! Il plaqua son poing sur sa bouche et mordit dedans très fort, réprimant un hurlement d’effroi. Non, ce n’était pas possible, ce genre de chose ne pouvait pas lui arriver, pas à lui… Dans cinq secondes, il allait se réveiller dans son lit, avec sa femme blottie entre ses bras, et il pousserait un soupir de soulagement en réalisant que tout ça n’avait été qu’un cauchemar.

1… 2… 3… 4… 5… Non, c’était toujours là. Comment faire pour se débarrasser de cette vision ? Rembobiner le temps ? Oui, oui, c’était ça, il devait rembobiner, remonter jusqu’au moment où tout était encore normal, terriblement, mortellement… normal ! Il prit une grande inspiration, ferma les yeux et fit machine arrière.

3 h 57… Après avoir enfilé ses bottes en caoutchouc et son gilet jaune fluo, Hank Meynard sortit de la petite baraque en préfabriqué et s’étira, bâillant à s’en décrocher la mâchoire. Un instant, il resta là à observer les montagnes d’ordures qui s’élevaient à perte de vue devant ses yeux bouffis de sommeil, dominant de toute leur impressionnante hauteur la petite ville endormie d’Ithaca en contrebas.

L’aube n’était pas encore là mais, si l’on observait attentivement le ciel, on pouvait en percevoir les prémices, la voûte céleste se teintant d’un léger voile mauve. En d’autres circonstances, le panorama aurait même pu avoir quelque chose de poétique. Mais après tout, ce n’était qu’une foutue décharge !
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