Fastermarket ou le morne quotidien d'un flic à la verve poétique enquêtant poussivement sur l'affaire du moment, le corps sans vie d'une femme retrouvé derrière les locaux de cette grande surface qui n'assassine pas que les prix, visiblement. Un coup de la concurrence, très certainement.
Faut dire que les suspects ne manquent pas tant la personnalité de chacun, évoluant en ce monde merveilleux qu'est la grande distri, ne lasse pas d'interloquer notre fin limier qu'est l'inspecteur Moullard avec un u, il y tient, allez savoir pourquoi.
Couleurs flashy, style graphique épuré aux proportions approximatives, Jérémy le Corvaisier, fort de quelques expériences visiblement traumatisantes dans le milieu, dézingue cet univers au vitriol.
Une galerie de tarés ajoutant un peu plus au sentiment de malaise ambiant qui ne manquera pas de vous étreindre au fil des planches et c'est une enquête policière rondement bâclée que l'on déroule tranquillou, ébaubi par la perversité galopante de tous ces déséquilibrés en puissance.
Étonnant et détonnant, ce Fastermarket se savoure comme une friandise atypique qu'il convient de goûter sans aucun a priori.
Commenter  J’apprécie         310
Des meurtres en série.
Des cadavres de femmes retrouvées sans chaussures.
Une ville sans histoire.
L’enquête commence et les indices convergent tous vers le Supermarché de la ville.
Chaque employé de celui-ci est un suspect potentiel. L’enquête piétine et l’on découvre la vie de chacun des personnages. L’individualité de chacun est mise à jour…
Une bande dessinée avec des couleurs très vives qui parviennent malgré tout à instaurer une ambiance plutôt sombre et lourde. On ressent la solitude de chaque personnage dans une société moderne esclave de la consommation…
Une critique des sociétés de consommation, du monde de fous dans lequel on vit.
J’ai beaucoup aimé cette BD.
Commenter  J’apprécie         00