AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de art-bsurde


A bien des égards, Blackwater incarne la « révolution des affaires militaires » de l'Administration Bush qui entraîna l'externalisation massive de l'essentiel des activités de l'armée. La place centrale de la société dans l'occupation américaine en Irak fut représentative du nouveau visage de la machine de guerre américaine. Mais c'est aussi un symbole de l'époque dans laquelle nous vivons, où chaque aspect de la vie est radicalement privatisé – éducation, santé, prisons, sécurité intérieure, renseignements secrets, services municipaux.
Si Blackwater doit son succès éclatant à la politique étrangère belliqueuse, agressive de l'Administration Bush, il est important de se souvenir que l'entreprise a vu le jour sous la présidence de Bill Clinton. C'est l'Administration Clinton qui admit Blackwater en tant que fournisseur du gouvernement fédéral et lui fit l'honneur de ses premiers contrats gouvernementaux.
De fait, la privatisation n'est pas simplement liée au programme républicain ou à l'Administration Bush – elle fut rapidement intensifiée par Bush, mais elle a été adoptée et encouragée par les structures du pouvoir des deux partis politiques pendant des décennies. « Même sous l'Administration Clinton, cette façon de procéder n'avait rien d'exceptionnel », commenta le démocrate de l'Illinois Jan Schakowsky, un des critiques les plus acerbes de la sous-traitance de la guerre. « Nous avons assisté à l'extraordinaire montée en flèche de cette industrie qui représente maintenant des milliards et des milliards de dollars. C'est ce qu'on appelle un véritable boom. » Le gouvernement américain paye aux contractants l'équivalent de la somme des impôts des Américains ayant un revenu annuel inférieur à 100 000 dollars, c'est-à-dire que « 90%  des contribuables pourraient verser tous leurs impôts aux contractants plutôt qu'au gouvernement » selon une enquête menée par Vanity Fair en 2007.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}