Pauvre Jean, songe Raymond, qui nourrit pourtant à son égard une affection croissante. Malgré lui, il admire le talent de son aîné. Son écriture, son génie protéiforme. Son entregent. Son élégance naturelle. Son culte pour la beauté et l'esthétique. Son esprit si vif, parfois piquant comme une abeille. La profondeur de son coeur de miel, aussi... Et cette manière d'afficher une légèreté pour masquer sa profonde mélancolie. Mais Jean ne lui manque pas. Raymond a conscience que leur cohabitation ne fait que commencer. Avant les grands départs estivaux, Raymond s'est débrouillé pour voir Valentine, à qui il a dérobé un baiser aussi doux que sensuel, laissant rêveur...