Sur le modeste autel familial était posé une photographie de son père en uniforme ; et à côté, une autre, de sa femme encore toute jeune.
Senji alluma un bâton d’encens et resta un moment à considérer ces portraits.
- Et tu n’as pas de photo de ta fille ?
- Mais non, elle avait à peine deux mois quand elle nous a quitté.
- Elle s’appelait comment, déjà ?
- Yuk’ko. Comme la première neige était tombé le dix novembre, jour de sa naissance, on l’avait appelée Yuki (neige) et Ko (enfant) : Yuki-ko.