On parle de destin, de chance et de pur hasard, et même aujourd’hui, je ne sais pas trop où me situer sur ce plan-là, mais je veux dire ceci : pendant les semaines et les mois où c’est devenu plus sérieux entre Paula et moi, j’ai découvert qu’elle avait aussi confiance en elle, était aussi ambitieuse, imaginative et marrante que le premier soir, et quand j’en suis venu à mieux la connaître, je me suis retrouvé à court d’adjectifs. Elle était déroutante : du genre, en plein marché aux fruits et légumes, à prendre deux bananes et s’en faire de faux sourcils, tout en discutant du cinéma soviétique des années 40.