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Citation de jogmail


Joel Franz Rosell
« Comme tout écrivain, j'écris d'abord pour moi-même: pour lire tout ce que je ne pourrai jamais vivre, pour aller là où je ne pourrai jamais me rendre, pour connaître des gens que je ne rencontrerai jamais... J'avais 4 ans lorsque mes parents ont décidé de réinstaller la famille dans une autre ville. Pendant le déménagement mon frère et moi avons perdu la collection de comics que nous commencions à peine à déchiffrer. Les comics américains étant interdits par le nouveau régime communiste, la perte était irrémédiable. Je crois que c'est alors que j'ai décidé de devenir écrivain: pour que plus jamais on puisse me priver d'histoires!».

J'ai vécu longtemps en France et pas mal au Danemark, en Argentine, en Espagne. Ces pays ont nourri ma sensibilité, mon expérience vitale, ma culture. Comment pourraient-ils être absents du fond et de la forme de mes écrits?

Je donnerai un exemple assez claire: la première version de La chanson du château de sable je l'ai écrit en 1988, peu avant quitter Cuba. Je l'ai publié au Brésil et Espagne sans y changer grande chose. Mais pour la version 2007, j'ai procédé à une modification très importante: pas au niveau du texte, qui n'a connu que les changement qui découlaient de la langue française, puisque je l'ai traduit moi-même. C'est par les illustrations que j'ai donné une nouvelle signification au récit: J'ai dessiné une plage tropicale et mes héros sont devenus un homme noir et son fils métis (la mère n'apparaît pas dans l'histoire, mais elle y est représentée par la princesse Coquillage, qui a des traits européens). Je cherchais de cette façon à m'approcher des enfants de la Caraïbe que j'allais avoir comme premiers lecteurs (le livre a été édité en Guyane par le plus grand éditeur de la région). Au même temps, je retrouvais ainsi les qui m'entouraient dans la plage de Santiago de Cuba (la région la plus métissée de mon pays) où j'ai imaginé l'histoire en 1983.
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