Il tenta de formuler ce qu'il avait à dire à Mc Donald. C'était un sentiment, une envie irrépressible, qu'il lui fallait exprimer. Mais ses mots ne seraient que le reflet de la nature sauvage à laquelle il aspirait : une liberté, une bonté, un optimisme et une vigueur qu'il détectait dans sa vie quotidienne sans pour autant se sentir pleinement libre, bon, optimiste ou vigoureux. Il aspirait à retrouver la source et l'essence du monde, un monde qui par peur semblait se détourner de sa source alors même que l'herbe de la prairie autour de lui plongeait ses racines fibreuses dans l'humidité sombre et riche, dans la nature sauvage, se régénérant ainsi année après année.