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Citation de Charybde2


Alors que le fait d’être noir en Grande-Bretagne se standardisait et se neutralisait – dans un pays qui, dans les années 1990, se persuadait d’être une société « post-raciale » – et que les Noirs avaient comme gagné en choisissant de devenir invisibles ; il ne restait plus désormais qu’à trouver une autre voie pour avancer. Aujourd’hui, avec la nouvelle poussée de nationalisme des dernières années et l’évidence qui s’impose à nous que ni l’Angleterre ni le reste de l’Occident ne sont devenus des endroits dont on peut affirmer qu’ils sont post-raciaux, il semble que l’heure est venue d’exiger que le fait d’être noir représente un atout pour un changement collectif.
Des organisations comme le Kiskedee Centre ou Race Today ont donné à Caryl son premier sens de la communauté noire, qui, dans la Leeds des années 1960 et 1970, n’était peut-être pas aussi enraciné. De même, elles ont persuadé Linton de son idée centrale sur l’excellence noire littéraire et intellectuelle. Tandis que le reste de la population considérait les gens de sa sorte comme « un problème dans la société ».
Quand je me plaignis de l’inexistence de tels centres de nos jours, Linton m’invita à me ressaisir :
– Nous avons passé de sales moments, à l’époque des Black Panthers britanniques, pour que la prochaine génération s’en sorte. Vous, les petits, vous ne pouvez pas vous rendre compte de ce que vous avez, comparativement à ce que nous avons dû endurer. Je me souviens de ce que Chinua Achebe disait : « Si nous avons écrit sur la politique, c’est pour que vous puissiez écrire sur les jonquilles. »
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