Partout sur la terre d'Espagne des centaines de blessés agonisaient, laissés ici ou là sans soins, telles des bêtes, croupissant dans une boue immonde qui pénétrait leur chair et leurs os, souffrant du choléra, infestés de poux et de vermine, jusqu'à une mort certaine. Et, toujours ou presque avant que les Brigades internationales ne parviennent à leur porter secours. Sur les lieux des carnages, elles étaient souvent précédées par des intellectuels et des photographes soucieux de témoigner de l'horreur aux yeux du monde. Beaucoup prirent part à l'action sur le front espagnol comme le poètes et romancier Stephen Spender, Henri Cartier-Bresson, ou Robert Capa.