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Citation de le_Bison


Une... deux... trois.. quatre..
Non, trois. La dernière n'est pas la bougie d'une « petite chapelle», mais le reflet du phare de l’auto sur une boîte en fer-blanc jetée sur la voie du chemin de fer qui va au port. Mais elles continuent plus loin : quatre, cinq. On dit que ce sont des accidents dus au train. C'est faux. De l'autre côté grandit de plus en plus ce bidonville, un filet qui ramasse les gens que la ville rejette comme des détritus : un labyrinthe de briques crues, de pierres, de gravats, de boîtes en fer-blanc, de planches, de zinc, entassés n'importe comment en désordre, des gens qui arrivent avec des branches et des briques, les assemblent avec un peu de terre, les consolident avec quelques pierres et quelques clous, et alors une nouvelle cellule s'agrège à ce cancer qui ne cesse qui de croître. Plus loin une décharge publique. Plus loin encore le fleuve. Et encore au-delà, des tours d'émetteurs, de signalisation, des réservoirs de gaz et des lumières rouges qui bougent ou qui restent immobiles signalant quelque chose.
Chepa ne connaît ce bidonville que de jour et seulement sa partie extérieure, celle qui donne sur une rue qui vomit les habitants en haillons du bidonville et les disperse à travers la ville pour chercher du travail, pour voler ou pour s'amuser. Ce sont eux les âmes des morts des « petites chapelles ».
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