AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de le_Bison


L'air lui-même était lourd - épais, humide, chaud comme une soupe, comme une tom yam piment, citronnelle -, le ciel lui même était lourd.
La fumée de l'encens montait au ciel, se fondait en lui, le teintait. Bangkok tout entière montait au ciel - avenues débordant de circulation, millions de voix. Le temple Wat Traimit se trouve dans le chinatown, au cœur d'un labyrinthe. L'unique échappatoire, me sembla-t-il, était le ciel.
J'ai ouvert la porte de la cage. L'oiseau s'est recroquevillé quelques instants, apeuré par le firmament, il en connaissait bien mieux la vastitude que moi. Et, soudain, il a jailli. Sans laisser à Makarov le temps de prendre la photo. A ma demande, Makarov tenait l'appareil prêt pour fixer l'instant où j'allais relâcher 1'oiseau - vaniteux libérateur d'oiseaux-, mais cette seconde était passée trop vite. Nous n'avons pu que lever la tête et le voir disparaître.
Dans le bouddhisme thaïlandais, l'idée de karma a donné lieu à l'idée d'accumuler des mérites. L'idée d'accumuler des mérites a donné lieu à la libération d'oiseaux. La libération d'oiseaux engendre de la positivité qui rejaillira ultérieurement, sur son auteur.
Cette logique est dénaturée quand on sait qu'auparavant ces oiseaux étaient libres. Ils n'ont été capturés et emprisonnés que dans le but d'être vendus - cent bahts -et relâchés.
Mais, à ce moment-là, je n'y ai pas pensé.
Commenter  J’apprécie          150





Ont apprécié cette citation (15)voir plus




{* *}