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Citation de Carosand


Leur Noël s'étire toute une semaine jusqu'à la fête de la nouvelle année. Toutes ces bombances et cette joie forcée, m'aperçois-je, ne sont qu'un pauvre masque jeté sur la tristesse. On commente les évènements de l'année qui s'achève ; on forme le voeu que la suivante voie la fin de la guerre. Celle où nous entrons s'appelle 1918 : je sais que c'est le nombre d'années qui se sont écoulées depuis que leur dieu, disent-ils, est né homme.
Ce moment de tristesse et d'introspection déteint sur moi. Je n'aime pas la façon dont ils gardent la trace du temps. Ils se fondent en gros sur les lunes, mais leurs calendriers respirent une obsession de l'ordre qui me rappelle leurs tranchées : on y trouve des nombres qui ne signifient rien, des noms différents pour des jours qui se ressemblent tous. Moi, j'ai fait le compte : je vis parmi les "wemistikoshiw" depuis 27 pleines lunes ; je me bats au front depuis 19 pleines lunes. C'est long, et pourtant aucune fin ne se dessine à cette guerre qu'ils ont créée.
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