Le soir où j'ai tué mon premier homme, je me suis senti, pour la première fois, un combattant awawatuk, un guerrier. J'ai longtemps prié Gitchi Manitou ce soir là, puis le lendemain : je l'ai remercié d'être toujours en vie, et pour la mort de mon ennemi. Depuis lors, j'arrive à tuer en sachant que je ne le fais que pour survivre, et tant que je dis mes prières à Gitchi Manitou : il comprend. Mon ennemi, lui, ne comprend peut-être pas quand je l'envoie sur le chemin des âmes, mais j'espère qu'il comprendra le jour où je le rencontrerai à nouveau. p.286