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Citation de berni_29


Encore une fois, Neveu, tu dois comprendre qu'en ce monde de peine, il faut les saisir à pleines mains, ces rares moments de bonheur qui nous sont concédés. Mon Français et moi, nous étions voraces ; nous nous repaissions l'un de l'autre et nous en trouvions meurtris, mais de bonnes meurtrissures. Nous parlions peu, même si, durant cet été, chacun apprit quelques mots dans la langue de l'autre. Notre langage à nous passait par la chair. Nous nous aimions contre les arbres, au bord des rivières et même dans l'eau, quand la chaleur retourna. Ce fut un bon été. Quand j'allais voir ma mère, elle me trouvait changée ; elle savait ce que j'étais en train de découvrir. Elle me faisait boire un thé amer pour m'empêcher de tomber enceinte. Ses yeux m'avertissaient de me méfier de lui, qu'on ne pouvait pas faire confiance aux wemistikoshiw, mais je ne voulais pas entendre. J'étais trop pleine de lui, j'en débordais presque.
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