C'est un ouvrage dont j'ai apprécié la présentation et la clarté des informations. Il m'a permis une redécouverte de certaines pièces comme "Fin de partie" de Beckett ou encore "Ubu Roi" de Jarry, deux pièces que j'avais beaucoup appréciées... mais il m'a aussi amené à découvrir des pièces (que depuis j'ai lues !) comme "Les Perses" d'Eschyle ou encore "Le Fils naturel" de Diderot.
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Il est bourré d'imagination Jojo, mais les situations qu'il met en scène ne plaisent pas à sa mère. Empiler des meubles, mettre le feu et jouer au pompier, faire accoucher sa petite copine, inciser les légumes au bloc opératoire, mourir, prendre la figure de l'assassin en conférence de presse, autant de situations que de gifles qu'il n'aura pas volées ! Le texte se présente comme une suite de didascalies, un hors champ permanent, et pourtant le personnage est bien en chair, et la mère fantôme rôde toujours avec ce trop d'une présence inquiétante. Formidable texte sur un 'monstre' présumé, sur les limites du jeu et de la réalité, sur la solitude de l'enfant qui échafaude ses scénarios, sur la punition.
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Un enfant, l’enfant, à qui un ‘uncle’ a offert un crayon souvenir de la Réunion surmonté d’un dodo, part à la recherche de l’oiseau disparu, l’oiseau sommeil. Jeu sur les mots, jeu avec nos réalités (le temps du rêve, le quotidien). Comme un grand explorateur (réf. à Jules Verne), l’enfant part seul, ici encore les adultes désertent ; il parcourt les îles des Mascareignes (Réunion, Maurice, Rodrigues), s’arrête à l’hôtel, quasi vide lui aussi, fait de drôles de rencontres, accoste sur un îlot quasi désert, discute avec des oiseaux disparus, visite les muséums d’histoire naturelle s’enfonce dans la forêt… de ses rêves. Des parenthèses nous projettent dans sa vie d’adulte grand ornithologue. Beaucoup de personnages, une pièce assez longue, une errance dans des limbes exotiques, un drôle de sujet naturaliste. Joseph Danan l’explique avec ses visites d’auteur sur ces îles, où il a eu l’idée de ce dodo, de ces rêves d’enfant (futur jeune papa, il attendait alors la naissance d’Élias, son premier). On se fait balader, on se laisse balader, comme l’auteur invité, comme si l’on montait nous aussi sur le manège des espèces perdues (fin du récit et début d’un nouveau rêve…).
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