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3.54/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Malaga , 1962
Biographie :

Juan Francisco Ferré est un écrivain, un critique littéraire et un enseignant-chercheur à Brown University, U.S.A. Il est docteur en études hispaniques. Il écrit des articles pour de nombreux journaux internationaux.
Il est l'auteur de romans : La vuelta al mundo (Around the World, 2002), I Love You Sade (2003), La fiesta del asno (The Feast of the Ass, 2005), et Providence (2009).

Source : La cause littéraire
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Passé un certain point, selon les paramètres de la nouvelle science, il devient impossible de distinguer l'imagination de la réalité
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L’infantilisation générale des usagers et consommateurs, la culture de la bêtise et de la banalité comme substituts idéologiques, est une condition indispensable pour le parfait fonctionnement du système, comme le comprend Murray Siskind en avertissant ses étudiants que la seule manière de donner du sens au monde capitaliste (et à son grand serviteur électronique, la télévision) consiste à « apprendre à regarder comme des enfants à nouveau ». Il ne laisse pas d’être ironique, en ce sens, que DeLillo parvienne à exposer avec perspicacité les bases psychiques de la révolution cognitive en cours (le réductionnisme vital par lequel le consommateur se remet entre les mains de la publicité, des promotions ou, simplement, du goût majoritaire pour orienter son choix et, en même temps, continuer à le considérer « sien », personnel), jouant le ventriloque du fils surdoué des Gladney, Heinrich, porte-voix hautain des tendances sociales les moins prédictibles et des découvertes les plus alarmantes des neurosciences : « Qui sait ce que je veux faire ? Qui sait ce que d’aucuns veulent faire ? Comment peut-on être certain à propos de quelque chose comme cela ? Ne s’agit-il pas d’une question de chimie cérébrale ? »
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Ce livre n’est pas n’importe
quel livre.

C’est un guide du monde
de l’au-delà du capitalisme.

Un guide posthume
pour abandonner le corps de
la consommation et
sombrer dans la vie après
la mort.

Ce livre peut avoir à voir ou pas
avec les morts
indignés (ou indignants) de
Walking Dead ou avec
les zombies consuméristes de
George Romero errant
dans les espaces commerciaux
de leurs vies d’avant
la mort.

C’est le livre américain
des morts-vivants.

Un manuel d’instructions
sur la survie dans
la société de consommation
et la vie de l’au-delà
du capitalisme.
Le livre des vivants
fuyant la mort.

Le livre de la mort
qui rôde dans
le labyrinthe de couloirs
et la profusion
de marchandises du
supermarché
nommé Amérique.

Ce livre ne se lit
pas comme
n’importe quel livre.

On le traverse comme une
ville en flammes,
un champ de bataille semé
de cadavres, une
autoroute saturée par
des voitures en
panne ou accidentées,
un nuage toxique.

Le livre américain
des morts-vivants dans
le gigantesque
hypermarché de la vie
contemporaine.
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Au fond, tout peut être réduit à un seul but : le contrôle. Assujettissement et contrôle, domination totale de l'être ou, si vous préférez, domination absolue non seulement des actes ou des désirs conscients des citoyens mais aussi tout spécialement des inconscients. La colonisation de l'intimité, jusque dans ses moindres recoins, est leur unique objectif, et pour y parvenir, il faut nous faire croire que cette colonisation s'accomplit à travers des moyens de communication, que ce soit le cinéma, la télévision, la publicité ou les maudits jeux vidéos ; croyez-moi ce sont les véritables boucs émissaires de cette situation délirante.
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Après en avoir beaucoup parlé avec mes amis - sous amphétamines ou pas -, nous sommes parvenus à la conclusion qu'un fasciste est quelqu'un qui croit de manière absolue au pouvoir. Un dévot des rituels et des symboles qui expriment le pouvoir, ou qui l'ont exprimé au long de l'histoire. Quelqu'un qui adhère de toute son intelligence et avec tous ses moyens à la volonté de pouvoir, prêt à tout afin de préserver l'ordre établi, prêt à employer n'importe quel moyen dans ce seul but. Un parfait serviteur du pouvoir.
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En nous droguant au sentimentalisme et aux émotions bon marché, nous avons fini par oublier ce que sont les véritables sentiments, s'il a vraiment existé un jour une chose humaine aussi peu contaminée par la misère et la mesquinerie. Bienvenue au pays de la faute et de la commisération, cette culture mièvre où même les victimes sont des bourreaux et les bourreaux des victimes.
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Je veux pas émettre un verdict prématuré, mais cela semble être un des plus grands plaisirs de l'Américain moyen: sacrifier la qualité pourvu qu'il ait la sensation d'économiser une somme importante et de voler le système. Voilà son plaisir suprême: payer le moins possible. ça ne m'étonne pas que tout semble tellement sordide et de mauvaise qualité ici, même pour un mauvais Espagnol comme moi, habitué au style sordide et de mauvaise qualité de la quintessence de ma patrie. Tout sauf Hollywood, bien sûr, où la logique s'inverse et où, pour dissimuler la mauvaise qualité du produit original, le système dépense des millions de dollars à le financer et le promouvoir. Ce que le spectateur acquiert avec le prix du billet, c'est le droit de consommer un produit extrêmement cher vendu très bon marché. C'est une forme assez efficace d'investissement et de rentabilité à court terme. Plus cher et mauvais est le film, plus grande est la satisfaction de le consommer à un prix si bas.
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Vous n'avez certainement pas lu Adam Smith récemment. On lui impute souvent l'invention de la philosophie économique qui justifie le fonctionnement global du marché, et on oublie qu'il a toujours cru à la nécessité d'y mettre le holà, de délimiter son champ d'action, de contrôler son irrationalité congénitale.
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Le rondin de la race.
Où qu'il aille, il l'emmène avec lui, telle une relique ancestrale, un ex-voto fait à ses origines.
Il le lia à sa vie alors qu'il avait dix ans, et là où le devoir l'envoie, cet infaillible rondin l'accompagne. Une épaisse bûche centenaire que Gorka avait un jour pris par hasard d'un tas de bois de chêne récemment coupé par un bûcheron sans chemise. Celui-ci pratiquait tout un rituel avant de brandir la hache et, en bretelles ou le torse nu, de faire un sort à d'immenses forêts pour le compte d'une compagnie forestière qui finira par faire faillite et le laisser sans travail. La rugosité sinueuse de la coupe, ou la persistance de deux ou trois bourgeons verts jaillissant du rondin, attira Gorka vers l'objet contondant qui venait de tomber à ses pieds de l'implacable élagage du bûcheron infatigable.
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Tout est bon pour le bien-être du client. Et pourtant, ce qu’il efface en ce moment même, en son âme et conscience, ne ressemble pas précisément à un épisode romantique tiré d’un de ces romans à l’eau de rose qui plaisent tant à sa jeune femme. Elle les dévore par dizaines. Lui préfère le genre des westerns. Plus virils, plus tranchés. S’il fallait leur attribuer un code chromatique, sans trop y réfléchir, c’est le marron qui l’emporterait. C’est une bonne couleur. La couleur des bons. La couleur du bien.
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