Je me dirige vers la firme, en cette dernière semaine de projet spécial. Hier, après avoir fait mon yoga, je suis passée voir les modifications qui ont commencé à être appliquées à la maison Châtelaine dans le Boisé champêtre. Cet avancement m’avait remplie d’un bonheur indescriptible pour les futurs occupants.
Fouler le terrain géré par Jeff m’avait insufflé un désir foudroyant pour lui. Je lui avais envoyé un message de remerciements doublé d’une photo de la maison.
Il m’avait répondu rapidement.
Tu peux venir me remercier en personne.
L’attrait d’aller le voir était immense. Mais l’hésitation que je ressentais était encore plus grande. Le mécanisme de défense que j’avais développé durant ma jeunesse pour ne pas me faire blesser par les moqueries des autres était toujours actif. Dans ce cas-ci, même si mon alarme interne était consciente de la possibilité que Jeffrey réalise qu’il fait une bourde en étant avec moi, c’est une tout autre contrainte qui me retenait. Une contrainte très intellectuelle. Totalement à l’opposé de mon corps qui se mourait d’aller se blottir dans ses bras.