Une fois le royaume de Marie bradé, les cérémonies continuèrent et l'union eut lieu entre le garçon simplet au visage fade et la jeune fille rousse hautaine qu'il adulait. Ceux qui assistèrent à la signature du contrat de mariage dans la grande salle du Louvre, en présence du roi et de la reine, du légat du pape et d'un nombre considérable de dignitaires de l’Église, virent dans les deux adolescents une paire d'ardoises vierges sur lesquelles d'autres allaient inscrire leurs ambitions. Ils semblaient si délicieusement arrogants, si aisément dupés par la flatterie, l'amitié de commande et la malice cachée. Les loups déguisés en courtisans se léchaient les babines en pensant à l'avenir.