L'unanimité se fait de plus en plus en Amérique sur la nécessité de séparer la vie publique et la vie privée. La première exige de la transparence ; la deuxième est par sa nature même, opaque. L’on se rend de mieux en mieux compte que l’exigence d’un caractère parfaitement cohérent et politiquement correct frise l’entreprise totalitaire. Mais l’idée que « ce qui est personnel est politique» et les dérives qu’elle a engendrées ne disparaîtront pas aisément. C’est toute une industrie, celle des médias, qui en vit. Et c’est sur cette idée que l’état-major vieillissant des féministes fonde sa crédibilité. Mais enfin, le pays est las du spectacle de sa purification interminable.
Ou du moins on peut l’espérer.