Je ne sais pas pourquoi je fais ce que je fais, mais je le fais. [...] Je pourrais être n'importe lequel d'entre eux, sortie de mon travail, passée à la crèche, j'irais au Monoprix avant de sauter dans un bus où l'on me céderait sa place. J'arriverais chez moi, ferais chauffer le biberon pendant que mon mari donnerait son bain au bébé, puis nous mangerions quelque chose de décongelé devant la télévision et nous irions nous coucher sans faire l'amour, sauf si c'est le soir où nous faisons l'amour, auquel cas nous dormirions mieux, avant de recommencer, à l'abri de tout soupçon, le cycle des jours, des semaines, des années.
(P64)