Zoran a toujours vécu au Kosovo, et la Serbie est pour lui comme un pays étranger. Pourtant il s'y rend quelquefois. Avec le convoi. Le quatrième samedi du mois, les militaires rassemblent comme des moutons les Serbes sur la place du marché. Une vingtaine de voitures escortées par des tanks. Un vrai troupeau. Et des cars s'ajoutent au nombre. Leur vitesse maximale atteint difficilement les trente kilomètres à l'heure.