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Citation de enkidu_


Nous pouvons prouver, évidemment, que l'Être Suprême ne s'est pas tenu à prendre soin des Hébreux, mais que sa bonté et sa providence se sont étendues sur toutes les autres nations ; elles ont même reçu plus de grâces que les juifs.

Les Égyptiens ont eu beaucoup de sages qui ont fleuri chez eux, et dont les noms sont connus. Plusieurs de ces sages ont succédé à Hermès : je parle de cet Hermès, qui fut le troisième de ce nom qui vint en Égypte. Il y a eu chez les Chaldéens et chez les Assyriens un grand nombre de philosophes depuis Annus et Belus ; et chez les Grecs une quantité considérable depuis Chiron, parmi lesquels il y a eu des hommes éclairés qui ont perfectionné les arts et interprété les choses divines.

Les Hébreux se vantent ridiculement d'avoir tous ces grands hommes dans un seul. Mais David et Samson méritent plutôt le mépris que l'estime des gens éclairés. Ils ont d'ailleurs été si médiocres dans l'art de la guerre, et si peu comparables aux Grecs, qu'ils n'ont pu étendre leur domination au delà des bornes d'un très petit pays.

Dieu a donné à d'autres nations qu'à celle des Hébreux la connaissances des sciences et de la philosophie. L'astronomie, ayant pris naissance chez les Babyloniens, a été perfectionnée par les Grecs ; la géométrie, inventée par les Égyptiens, pour faciliter la juste division des terres, a été poussée au point où elle est aujourd'hui, par ces mêmes Grecs. Ils ont encore réduit en art, et fait une science utile des nombres, dont la connaissance avait commencé chez les Phéniciens. Les Grecs se servirent ensuite de la géométrie, de l'astronomie, de la connaissance des nombres, pour former un troisième art. Après a voir joint l'astronomie à la géométrie, et la propriété des nombres à ces deux sciences, ils y unirent la modulation, formèrent leur musique, la rendirent mélodieuse, harmonieuse, capable de flatter l'oreille par les accords et par la juste proportion des sons. (pp. 64-65)
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