Désormais seuls et contre tous, les deux migrants ne pouvaient plus compter que l'un sur l'autre. Les associations n'étaient plus en capacité de les aider ni de les héberger et ils ne pouvaient plus effectuer de demande d'asile en préfecture. Le moindre contact avec les autorités quelles qu'elles soient les renverrait directement dans leur pays d'origine. Désormais le qualificatif de clandestins n'était plus une épée de Damoclès au-dessus de leur tête de réfugiés maliens. Il était devenu une réalité marquée au fer rouge sur leur peau noire d'Africains.