Quand on est physiquement habité par la perception de l’insignifiance de la condition humaine, lorsque l’on n’a pas reçu de la nature le don d’illusion et que l’on a pleinement conscience de n’être qu’un vibrion appelé à se tortiller un temps aussi bref que les quelques heures d’un éphémère ou les quelques siècles d’un arbre, à des millions d’années-lumière des étoiles, lorsque l’on considère que César et Néron, Gengis Khân ou Mozart, Pasteur ou Hitler sont à mettre dans le même sac, puisque la date de leur mort flanque celle de leur naissance, on a besoin de dérivatif ! Et il n’existe pas de raison valable de se priver de satisfaire une envie quelconque si l’on a la chance de l’éprouver, pas plus que de s’abstenir de tabac, d’alcool ou de somnifère dans un ridicule souci de santé.