C’est dans cette place laissée en soi à l’autre que naît la possibilité d’une conversation intérieure, ressort même de la pensée selon Arendt qui évoque la banalité du mal dans ses textes sur le procès d’Eichmann, comme une inaptitude à penser qui relève d’un manque d’imagination, une inaptitude à entretenir un dialogue entre soi et soi, une façon de faire tourner sa conscience dans un espace clos, sans jamais plus la confronter à l’autre.