Et jamais je ne sus l’aimer, cette mère, sans cacher au creux de cette dévorante passion une demande de pardon. Inclination née de ce que j’observais chaque jour : cette lutte pour que je sois assurée, rassurée, dans ce monde, d’avoir, quelque part, une place. Une lutte menée en mon nom – c’est pour toi que je fais cela – sans plainte ni regret. Anonyme, cette lutte, tapie dans l’ombre des vies parentales postcoloniales, une lutte dont j’étais à la fois l’objet, le sujet et le témoin.