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Citation de Pavi33


- Sur la cale: "La porte couine et quelqu'un qui n'est pas du coin entre dans le bar. C'est peut-être un touriste, un commercial, un homme qui cherche son chemin. Mais tous savent qu'il n'est pas du coin parce qu'il n'a pas l'attitude adéquate. L'homme se dirige vers le comptoir et ne dit pas: "Marcel, mets-moi un jus, mais: un café, s'il vous plaît." Il boit son café et demande alors à toute l'assemblée: "à quelle heure est la pleine mer, aujourd'hui?""

- Elle fait des galettes, c'est toute sa vie: "Elle nous nourrit de galettes. C'est sa façon à elle de donner de l'amour."

- A la pêche: "Il pleure. Oui, c'est nul, il pleure, à son âge. Là, le cul dans cette mare, son doigt qui pisse le sang. Son portable noyé est un poisson mort au ventre métallique qui rigole vers le paradis."

- Ballon vole: "Il lit Ouest-France, elle tricote en silence. Autour d'eux, on entend juste le froissement du papier journal et le cliquetis des aiguilles. Ils ne regardent pas la mer parce que cela fait cinquante ans qu'ils viennent là et qu'elle n'est jamais partie sans crier gare."

- Les bonnes: "Elle entendit enfin le sens des mots du dentiste. Et sut qu'il y avait un bas, un haut, et qu'ils ne pouvaient se rejoindre."

- A la vase de chocolat: "On va faire un gâteau à la vase de chocolat."

- Bain de mer: - -

- La mer a tout emporté: "Pour tout cela, vrai, il remercia la mer."

- Un amour de crustacé: "Finalement, la blonde se soumet, elle n'a pas le choix. - Je prendrai... je prendrai un café, s'il vous plaît"

- Week-end: "- Voilà, c'est que nous deux, ce week-end, on ne va pas venir. Enfin, on aimerait pour une fois, à titre exceptionnel, ne pas aller en bateau. Tu comprends? Dis, tu veux bien comprendre?"

- L'appel des sirènes: "Un jour, mon père, qui n'était jamais là, m'avait placé devant ses yeux: "Petit, il n'y a que la mer qui vaille. Pour autant, méfie-toi de cette farceuse qui revêt innocemment les couleurs de la femme alors même qu'elle a le coeur futile de la sirène et le sein lourd du malentendu des hommes. Et ceux-là danseront toujours comme des funambules irrésolus sur le fil tendu entre l'une et l'autre."

- Stage de voile: "La nuit c'est pire. Le savoyard ronfle comme un lave-vaisselle, les filles gloussent des heures en fumant des paquets de cigarettes avant de se mettre au lit. Il serre les dents dans son sac de couchage poisseux, lutte contre son propre corps qui penche toujours du mauvais côté, et quand enfin il réussit à se caler contre les équipets, il entend le skipper qui entonne: "Attention, on va virer!" Et là, sa carcasse rebascule, il écoute son estomac traverser son ventre en repoussant les autres organes sur son passage comme un sauvage qui se fraie un chemin dans la jungle à grands coups de machette. Il doit se lever, se hisser en slip dans la nuit froide, ramper jsuqu'aux filières et offrir sa bile au plancton phosphorescent."

- Retour en grâce: "Mon regard a survolé les ombres et j'ai distingué le profil d'Alex, loin devant. Sa douleur m'est rentrée en plein ventre parce que j'ai vu qu'il souffrait plus que moi et cela m'a effrayée. Ses lèvres semblaient toutes raplaties, mangées, blanches à force d'être écrabouillées l'une contre l'autre. Mes jambes sont restées solides malgré tout. L'amour s'était donc tari, enfin."

- Comment ne pas perdre la tête: "Amoureux, ça oui qu'il l'était! Mais elle n'a pas eu le cran, elle n'est jamais venue au rendez-vous. Une nuit, une nuit toute entière il a poireauté là-haut, à se ronger les sangs. Pour rien."
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