S’aspergeant du parfum capiteux de sa sœur comme pour consolider les fondations de sa supercherie, forçant les intonations graves de sa voix, Isaure se rendit à la banque avec Noé dans sa poussette. Munie du passeport de Lucille, de sa carte bleue, dont elle ignorait le code, et de son chéquier (elle s’était entraînée à imiter sa signature), la jeune femme se disait que son plan comportait peu de risques.