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Citation de alainmartinez


Devant le cercueil de son fils, cette femme âgée d’une cinquantaine d’années, droite et digne, prononça un discours qu’elle avait écrit à la main : « Dans la nuit de dimanche à lundi à quatre heures moins dix, on a sonné à notre porte et dans l’interphone, un officier s’est annoncé. Je suis allée ouvrir et j’ai pensé : ça y est, la vie est finie. L’officier nous a demandé si nous étions bien les parents du sergent José Vilar et nous avons répondu : oui, c’est nous. Lors de la première rentrée scolaire de José, il avait alors trois ans, son instituteur avait organisé une rencontre avec les parents d’élèves et, s’adressant à nous, il nous avait posé la même question : vous êtes bien les parents de José Vilar ? Avec quelle fierté nous nous étions levés pour répondre, oui, c’est nous, ces mots qui aujourd’hui, devant l’officier, nous exposaient à ce que tout parent de soldat redoute : la mort de son enfant. Ce qui nous avait si longtemps rendus heureux – être les parents de José Vilar – nous anéantissait à présent.
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