Ils se trouvaient seuls sur un monde hostile, sans air, sans eau, sans vie. Certes, la menace, toujours présente, de la mort tendait les nerfs des cosmonautes ; mais c'était, plus encore, le paysage environnant qui les déprimait : la faucille ardente du soleil, l'à-pic des falaises bordant les cirques et, zébrant la plaine, l'abîme insondable et noir des crevasses. Puis, à l'horizon, la ligne en dents de scie des montagnes, que nulle érosion ne venait adoucir.