Si la feuille n’a de sa condition de feuille qu’une représentation où elle se distingue de l’arbre, naturellement elle sera effrayée quand viendra l’automne. Elle craindra de se dessécher, de tomber et finalement, de devenir poussière. Mais si elle saisit qu’elle est elle-même l’arbre dans sa modalité de feuille et que la vie et la mort annuelles de la feuille font partie de la nature de l’arbre, elle aura une autre vision de la vie (…) C’est seulement dans la mesure où, dans sa condition de feuille, elle se sent elle-même arbre qu’elle tombera sans crainte ni révolte.