Kassandra Pasquier

La dernière fois est un one-shot autoédité, écrit par Kassandra Pasquier. La version papier fait 600 pages et coûte 18,99€. Mais ce roman est aussi accessible en format e-book pour 3,50€. C’est un avis en demi-teinte que je vais vous présenter pour ce roman. Il s’agit d’un premier roman, qui plus est autoédité. Il faut donc être magnanime : on ne devient pas une auteure incroyable en 600 pages, surtout quand on ne bénéficie pas des aides apportées par l’Edition à compte éditeur. Si je devais résumer ce livre en quelques mots, je dirais qu’il nous propose un univers complexe, une qualité d’écriture indéniable, une histoire longue à démarrer mais captivante mais des personnages auxquels on ne s’attache pas, des longueurs et de nombreux défauts.



Malgré une qualité d’écriture indéniable et une mythologie complexe et captivante, le gros bémol de ce livre réside dans sa première partie, plus particulièrement les 20 premiers pourcents du livre (soit environ plus d’une centaine de page pour la version papier). En effet, l’auteur nous propose une héroïne naïve, limite gamine. Ayant une sœur du même âge que Lévana, cette immaturité m’a été flagrante. Une immaturité qui m’a aussi agacé, fait lever les yeux aux ciels et qui m’a donné envie de refermer le bouquin. Pour être tout à fait honnête, les cents premières pages sont ennuyantes. Certes, elles posent les bases d’un univers (et encore). L’auteur veut installer une aura de mystère mais elle prend aussi beaucoup de raccourci. Levana rencontre toutes ses amies en 3 pages et elles deviennent les meilleures amies du monde en trente secondes. De même pour ses pires ennemis. Les réactions sont extrêmes et au final, on ne s’attache à aucun personnage. En fait, les parties intéressantes et nécessaires sont raccourcies et les autres, plus ennuyantes, prennent trop de place.

Bon, ce premier portrait n’est pas très appréciateur, en effet. Et c’est bien là le problème ! C’est qu’il s’agit des cents premières pages du roman, ces cents premières pages qui vont nous décider à poursuivre notre lecture ou pas, qui vont nous faire refermer le bouquin sans plus lui donner de chance. Et c’est bien dommage ! Parce que passer cette première partie très moyenne, l’auteur nous propose un univers complexe, intéressant et une histoire plutôt captivante malgré quelques défauts.



Quand l’histoire finie par commencer, aux termes de ces vingt premiers pourcents, on se rend immédiatement compte que l’auteur ne compte pas nous proposer un univers simple. Pour un premier roman, on ne peut qu’applaudir : l’univers est extrêmement complexe mais rudement bien mené. L’histoire avance bien, malgré des longueurs parfois, des raccourcis à d’autres moments…



Conclusion



Pour un premier roman, on peut applaudir l’auteur : une belle qualité d’écriture, un univers complexe mais bien mené, une histoire sympathique… Malgré de nombreux défauts, tel que des longueurs, une première partie longue et peu captivante et des personnages auxquels on a du mal à s’accrocher, Kassandra Pasquier nous présente des qualités d’auteur et d’écriture intéressantes, qui ne demandent qu’à s’éclore. Bien que ce premier roman ne m’ait pas totalement convaincu, je redonnerais sa chance à cet auteur.
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