Deux semaines de compétition, et j’en suis à ma quatrième migraine. Difficile d’expliquer ça au prince. C’est déjà une catastrophe pour moi que toutes les autres filles ou presque soient des Deux. Et mes femmes de chambre se donnent beaucoup de mal pour rendre présentables mes mains couvertes d’ampoules. Pourtant je vais bien être obligée, un jour ou l’autre, de lui parler de ces crises terribles qui me tombent dessus sans m’avertir. Pour ça, il faudrait déjà qu’il me remarque.
La reine Abby est assise dans un coin du Boudoir, on pourrait croire qu’elle fait tout pour éviter les Sélectionnées. À la façon dont elle se tient, très droite, j’ai l’impression que nous ne sommes pas les bienvenues. L’ambiance est glaciale.