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Citation de Taraxacum


D’ordinaire, je considère les longs voyages en mer comme des occasions de m’enrichir. À bord, on trouve toujours des passagers oisifs et des officiers désœuvrés qui se promènent avec des portefeuilles joufflus dans leurs bagages. J’ai grande satisfaction à jouer au solitaire sur le pont jusqu’à ce qu’un pigeon propose une partie de cartes, agrémentée d’une cagnotte composée de quelques piécettes, pour corser un peu les choses. Laissez-moi deux mois sur n’importe quel océan, et je vous dépouille tout le monde, de la femme du capitaine au deuxième giton préféré du maître d’équipage, laissant chaque victime convaincue que le navire est un repaire de tricheurs, à l’exception du Pourfendeur – seul joueur honnête à bord. En général, au moment d’embarquer, je suis sans le sou, mais, une fois arrivé à destination, c’est d’un pas léger que je descends la passerelle, faisant tinter dans mes poches la fortune de mes compagnons de voyage. Déambulant sur les quais, je me réjouis d’entendre ces idiots expliquer aux congénères avides venus les accueillir que, malheureusement, l’oseille qui devait servir à sauver le commerce du guano, acheter des exemplaires de la Bible pour une mission, ou payer un mariage, avait été perdue en haute mer.
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